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Extrait d'un roman de Pascale
Mon amie Pascale de la région Lyonnaise écrit un roman donc la toile de fond est Rieutort de Randon et ses environs. Une surprise pour moi lors de son passage sur mon blog et nous avons sympathisé. A titre indicatif, elle a vécu dans ma commune et connait bien la région.
Je lui ai proposé de mettre les quelques extraits qu'elle m'a envoyé.
J’ai quitté une Lozère déserte et rude, pour la retrouver touristique et habitée. Plus ou moins. C’est encore le trou du cul du monde par endroits. Enfin le trou du cul de la France. Ne pas exagérer.
Je n’ai rien contre ces parcs, ils sont beaux ces petits chevaux. Les bisons de Sainte Eulalie, je les estime aussi. Avec leur auguste regard. Ces grosses masses brunes aux cheveux longs et toutes en muscles. Ils me font penser à certains catcheurs. J’ignore pourquoi. Ce sont des Polonais, pas les catcheurs, et je n’ai rien contre la protection des espèces au contraire.
Même, je trouve que ce serait pas mal que l’on fasse la même chose avec les humains. Les étrangers ne sont pas accueillis de la même manière quoique je me souvienne que les ours des Pyrénées furent controversés. Cela a valu la mort de plusieurs d’entre eux. Il est curieux de constater comme les hommes ne résolvent leurs problèmes que dans le sang. Souvent.
Ce qui dérange l’humain, l’humain l’élimine. D’un geste de la main. Ou d’un coup de pelleteuse. D’un coup de fusil.
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Au bout du chemin, « Le Bouchet », dans le canton de Saint-Amans, il y avait ma maison.
Souvent, l’hiver, lorsqu’il avait neigé, il était nécessaire de mettre les chaînes à la voiture de mon père pour accéder à la maison. Où bien nous laissions la voiture devant les congères qui bouchaient l’entrée, et faisions les cinq cents mètres restants à pied. C’est peut-être pour cela que ça s’appelait Le Bouchet. Nous habitions une petite maison en pierre de granit et au toit de lauze. Près de la maison un chemin montait en lisière d’un bosquet et dominait une petite vallée, sur la gauche où je regardais les paysans faucher le blé au mois d’aout.
Parfois, j’empruntais le chemin pour aller à l’école du village, à quelques kilomètres. Pas la route entre Rieutort et Saint Amans, non. J’empruntais le chemin à droite de la maison qui montait dans les bois. C’était plus court. Et ça sentait bon. Pas en hiver. En hiver, la neige empêche toutes les odeurs qu’elle enferme dans ses bulles de glace cristallisée. Elle enferme les odeurs et les bruits.
Je rejoignais un copain, juste avant de déboucher sur la départementale qui descendait à Rieutort. Le soir, maman venait à ma rencontre sur le chemin. Elle aimait marcher et portait alors ma petite sœur dans un sac à dos. Mon petit frère la suivait en tapant sur tout ce qui bougeait à l’aide d’une baguette de bois ramassée ça où là. Il était toujours en mouvement. Ce qui avait le don d’agacer maman. Mon petit frère Michael avait deux ans de moins que moi, si bien qu’il ne fréquenta l’école de Rieutort que pendant un an. Ma sœur Myriam ne connut l’école qu’une fois à Lyon, où nous partîmes à mes neuf ans. (…)
Le climat est difficile en hiver. On trouve des moins vingt la nuit. Faut le supporter. Certains fils de cultivateurs et d’éleveurs ont préféré les études à la terre. Une terre qui se désertifie.
Les filles ne restèrent pas. Elles s’en furent à Mende, ou changèrent de département, laissant les garçons seuls, sans grand espoir de créer une famille à l’instar de leurs parents. On dit fonder, chez nous, comme partout peut-être. Fonder une famille ! C’est con comme expression. Ça fait construction de bâtiment. Ça fait chantier. J’ai toujours préféré créer, engendrer, même concevoir. Mais « fonder » ! N’empêche. Chez nous, il y eut un sacré problème avec les filles.
Peu à peu, les écoles des tous petits villages du canton ont fermé. Les villages devinrent de plus en plus mornes et ne comptaient qu’une poignée d’habitants vieillissants.
Beaucoup ont quitté la Lozère pour s’installer à Paris qu’ils imaginaient un peu comme une terre promise, promettant travail et occasions de rencontrer l’âme sœur. Même moi j’ai quitté. Mais moi, je n’ai pas choisi.
Je suis de Lozère. J’aime mon terroir. J’aime les sous-bois emplis de myrtilles, au mois d’août, que l’on cueille avec un peigne. Pour en faire des confitures et des sorbets. Puis un peu plus tard dans la saison, on trouve des cèpes s’il on est chanceux. Les coins à cèpes sont sauvagement gardés par les connaisseurs. Ils ne les dévoilent pas à n’importe quel touriste. C’est comme ça. J’aime aussi les forêts de bruyère qui descendent jusque sur les talus, dont les violets se déclinent en camaïeux suivant l’avancement de la saison.
Les coulemelles s’épanouissent dans les clairières et dans les prés à vaches près des bouses. Jeunes, elles ressemblent à une baguette de tambour. Ou une verge. Je caressais leur revêtement pelucheux crème à ocre avant de les ramasser. Je faisais coulisser l’anneau le long de la tige. Le mamelon brun au centre du chapeau me donnait une petite érection après que je l’aie associé à un autre mamelon qui m’était interdit. Je n’avais pas l’âge. Maintenant si. Mais ma verge ne se dresse plus à regarder les champignons. Il était amusant de constater qu’une verge vieillissante se transformât en mamelon rebondi.
Nous les cuisinions, les coulemelles, avec un peu d’ail et des œufs brouillés. Aujourd’hui encore je les déguste de cette manière simple. J’y ajoute une goutte de vin blanc. C’est divin. Le fondant du champignon mêlé à l’acidité délicate du vin et l’âpreté de l’ail. C’est comme mêler la rancœur à l’extase, l’amertume à la joie.
Les gens lettrés appellent la coulemelle « lépiote excoriée ». Pour moi c’est une coulemelle. J’aime la simplicité. Sans être simple d’esprit. Aujourd’hui, je sais que je ne suis pas simple d’esprit, bien que je l’eusse longtemps cru à cause de mes difficultés en lecture.
Coulemelle rime avec ombrelle. Faire rimer les mots m’emplissait d’une joie incommensurable, bien que je ne sache pas encore bien lire les mots......
Bonne lecture et votre avis est le bien venu.
Bonne journée et gros bisous
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Commentaires
24PascaleDimanche 13 Octobre 2013 à 13:47
Bonjour Léa,
J'ai encore bugué. Mon commentaire précédent n'apparaît pas... Je recommence donc à te remercier d'abord pour avoir publié cet extrait. C'est très gentil !
Et je remercie évidemment celles et ceux qui ont laissé de si gentils commentaires !
Je précise que le héros est illettré, croquemort et... Lozérien !Il subira l'exclusion et la violence en arrivant à Lyon.
J'ajoute que j'enseigne à des enfants en grande difficulté.
Merci à tous !
23PascaleDimanche 13 Octobre 2013 à 13:47
Bonjour Léa !
Quel plaisir de découvrir mes lignes sur ton blog !
Je te remercie de tout coeur. Ainsi que toutes celles et ceux qui ont pris la peine de lire... Et merci pour les remarques toutes sympatiques
S'il est édité, encore faudrait-il que je le termine, je vous le dédicacerai !
Le héros vous l'aurez compris, est Lozérien. Mais surtout c'est un homme, illettré, qui a subi la discrimination, en arrivant à Lyon. Aujourd'hui, il est croquemort, et fier de son métier !
J'oubliais : j'enseigne auprès de jeunes en difficulté scolaire !
Encore merci ! Bien à vous,
je pense que si tu l'avais connue avant tu aurais partagé tes balades ou ses balades, elle semble proche de la nature comme toi, vous auriez fait une belle paire !!
Pas de souci pour l'appel, tu appelles quand tu peux, normalement nous ne bougeons pas...mais ce n'est pas grave sinon demain...
GROS BISOUS
je trouve qu'elle écrit très bien ton amie
je l'encourage à continuer
je te souhaite une douce soirée
bisous
•-~·*'Ś Ő Ń Ŷ Á'*·~-• 972
bonjour Léa ,
juste une question c'est une AMI E qui écrit ? Elle ne parle pas d'elle ? ll y a un passage sur le champignon assez comment dire ....ben je trouve pas ...Masculin (rire) mais j'aime beaucoup ce que je j'aime dans la lecture c'est de pouvoir m'y projeter et la j'étais sur le chemin je voyais ....j'étais bien ...bon sauf le passage du champignon( je rigole) c'est très sensuel je trouve bravo à ton ami E
ici tout va une magnifique apres midi du soleil en me faire mal aux yeux (rire) je suis restée dehors 3 h c'était trop bien ....j'en veux encore !!! le seul petit blème j'suis toute seule mon T est à la mer c'est pas juste ... bisous Léa à demain
bonsoir ma douce la ,aprés quelques jours "au vert" besoin de decompresser tous les deux .il y a l'association qui me prend du temps ,et comme je suis nouvelle dans ce registre ....il faut bien maitriser.la journée a été magnifique avec un beau soleil ,bisous ma chérie dany ( bien reçue le message de lili ,tu est gentille)
kikoo tite Léa !!
ici il fait trés doux mais c'est un soleil voilé que nous avons..
bonne aprem..
kissouilles.. jean claude..
coucou viens te souhaiter un très bon mercredi avec un temps toujours humide par chez nous de gros bizzzous
c'est un bel hommage à ta région.je ne savais pas que pascale écrivait des romans
hier j'ai renoncé à me rendre sur over,trop de difficultés
aujourd'hui nous avons un peu de soleil
bonne journée et gros bisous
janine
Coucou Léa , cette lecture était génial , en lisant ces lignes , je suis rentée dans l'histoire ! merci de ce partage Léa . trop mignon ton fils , avec retard bonne fête ; les photos d'en dessous sont superbes ! je vais te souhaiter une bonne journée avec de doux bisous .a bientôt ma douce Léa.
j'arrive des courses mais je crois en avoir oublié , aussi je vais devoir y retourner certainement, gros bisous , j'ai un mal de crane a pleurer
Beaux souvenirs d'un temps passé.
La vie dure des habitants de votre région est bien décrite.
Bisous Léa. mimiche.
bonjour léa c'est plaisir de lire des écrits sur un coin que l'on habite ou que l'on a habité le livre fini devrait etre tres intéréssant ... une bonne poelée de coulemelles j'aime bien aussi ...; soleil ce matin bises
Bonjour Lea,
Eh bien, parfois il se passe de drole de coincidences. C'est puser pour toi, tu vas peut etre en apprendre plus sur Rieutort. J'ai vu egalement l'article en dessous et avec un peu de retard, mais le coeur y est, je souhaite un bon anniversaire a ton fils.
Les photos suivantes sur les cascades glacées sont formidables, j'adore ceslieux que je trouve merveilleux et feeriques a la fois.
Sur ce je vais te souhaiter une agréable journée. A bientot, Gros bisous, Pascale.
bonjour léa
notre terre natale reste a jamais dans nos veines , on s y sent bien , on est chez nous , nous connaissons les moindres recoins , l air que nous y respiront , c est divin , lorsque je retourne ou je suis née et ça arrive plusieurs fois par an , c est comme une cure de jouvence , j aie l impression d etre chez moi partout car partout j aie des souvenirs et mon dieu que c est bon
quand a mon pied il dessemfle un peu , mais a tendance aussi a faire plus mal car avant il était (( protégé ))par cet énorme hématomes qui le tenanit coincé comme dans un platre , mais je pense qu une fois dégonflé , l atelle sera mieux supportée , on verrra bien
et toi et ton mari et vos douleurs , est ce que parfois vous alleza l ostéopathe , a notre age parfois je dis qu il faudrait y aller deux fois par an , bien sur a condition d en connaitre un qui deja ne manipule pas et qui soit malgré tout tres éfficace des la premiere fois
je t embrasse
Bonjour léa,j'ai lu extrait du livre de la région,c'est vraiment la réalite.Lorsqu'il sera en vente je le lirais.Ici aussi il a un peu gelée- 1 .Tu vas à mende mi c'etait hier et aujourd"hui j'ai un peu de couture.quant'au tour du lac ,lorsqu'il fera meilleur car c'est en altitude.Je te souhaite une bonne journée bisous à tous les deux
instructif et intéressant ton texte.. je ne connais pas du tout les coulemelles... bonjour léa.. comme hier encore de la pluie avec en prime le brouillard ce matin !! et toujours pas la neige tant attendue dans nos stations !!.. je te souhaite un agréable mercredi - gros bisous - claire
Bonjour Léa.Je pense que après avoir lu le livre ,beaucoup auront envie de visiter la région.Je pense qu'on va avoir la flotte,donc les sorties seront abrégées.Ça tombe bien,je suis crevé.Je vais me consacrer au ménage(et je n'en ai pas envie)mais il faut le faire
Je te souhaite une bonne journée,gros bisous
bonjour léa
et bien je n'ai lu qu'un passage car j'ai peu de temps le matin , mais c'est bien ecrit elle est douée
passe une bonne journée chez nous dans le brouillard ,gros bisous
Bonjour Léa
Je reviendrai lire un peu plus tard , je me lève tout juste , et pour moi c'est un peu tard .. je te fais plein de gros gros bisous , tu sais que j'ai plein d'amitié pour toi
Bonjour Léa; merci pour tes gentils coms,hier je suis rentré tres tard, et je n ai pas eu le temps de terminer mes visites !! .Devant repartir de bonne heure ce matin je passe te souhaiter une tres agréable journée as tu des nouvelles pour ce maudit hangar moi mes agrésseurs passent en correctionnelle le 12 Mai !! .gros bisous @bientot Michel
Bonjour ma Léa!! c'est une très belle histoire....je connais tout ces coins....c'est beaus de voir qu'il aime tant cette terre natale ...mais quelques fois ils sont obligé de la quitté pour chercher du travail lorsqu'il n'y en à plus c'est un choix à faire....mais certains reviennent toujours au pays...
ce matin il fait 5°c la température c'est radoucie et hier au soir il y avait un joli clair de lune....je te fais de gros bisous et t'appelle à tout à l'heure.
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je reviens d'une journée epuisante a la clinique pas tant par l'operation (cataracte) benigne a notre epoque mais l'attente et le stres alors cette promenade en lozere ma fait le plus grand bien j'aurais aimé vivre la ou l'ardeche ou les cevennes du coté de papa c'etait l'auvergne et je suis née en touraine et maintenant a nimes bof bonne soirée